Bonsoir,
j'ai un petit lasiocarpa depuis quelques mois, mon expérience est donc réduite mais ça peut donner une idée du comportement de cette plante en Bretagne.
Reçu en janvier 2012, il est resté quelques temps dans ma cuisine-véranda mais il ne semblait pas vraiment s'y plaire : l'air devait être un peu trop sec pour lui (les plantes succulentes adorent cette pièce). Du coup, dès qu'il a fait doux, en avril, je l'ai sorti pour l'endurcir avant de le mettre complètement dehors et puis, un soir, j'ai oublié de le rentrer. Il est donc resté dehors et je l'ai rapidement planté en pleine terre.
Ca a eu l'air de lui convenir, il a fait plusieurs feuilles, plus belles que celles qui poussaient quand il était à l'intérieur. Je lui ai donné une fois ou deux un mélange de marc de café, peau de poisson et peaux de bananes, le tout mixé fin, ça plaît bien à mes plantes, en général + paillage autour du pied avec des tontes de gazon sèches en été, juste pour éviter que la terre ne se dessèche trop.
Pour l'instant, je ne lui a rien fait de particulier pour l'hiver, pas de voile, rien du tout. Il est toujours dans mon jardin, plutôt exposé au sud et entouré de murs mais il y a un peu de vent quand même. Les feuilles extérieures sont sèches depuis le léger coup de froid qui avait amené un tout petit peu de neige pendant quelques heures, il y a quelques semaines et je les laisse car je pense qu'elles font une protection naturelle. Je suis allée le voir de près il y a quelques jours, il y a une nouvelle feuille qui pousse : j'en déduis qu'il ne souffre pas trop. Ici, à Lorient, il ne fait jamais très froid et mon jardin est relativement bien drainé mais il pleut beaucoup ces temps-ci.
J'ai bien sûr trop peu de recul pour assurer que cette méthode (le laisser vivre sa vie en hiver) lui conviendra bien mais, comme il y a près de chez moi un jardin municipal dont les basjoo ne sont pas protégés l'hiver, bien qu'ils soient quasiment les pieds dans l'eau (plantés en berge de ruisseau, cotoyant des gunneras), et qu'on peut admirer leurs beaux régimes tous les étés, j'ai pris le risque. A vrai dire, vues les températures ici, et l'humidité, je crains un peu qu'une protection hivernale fasse plus de mal que de bien, en augmentant le risque de pourriture du pied.
A Nantes, il fait peut-être un peu plus froid mais plus sec ?
A suivre ...
Aïki